Je regarde chaque jour, ces hommes et ces femmes qui croisent mon chemin. Et par moments plus que d'autres ma pensee va vers eux, je me demande...
Chaque personne que je croise est une ame, entiere, faite de ce qu'elle a vecu. Tous ceux qui empruntent le chemin de ma vie, que je balaie du regard ont une histoire, un passe, des souffrances essuyees et des douleurs qui reveillent encore la nuit. Et je me permet, moi, d'etre si legere a cote d'eux.
C'est dans la vie de chacun que nous devrions trouver notre reflet. Je les apercois traversant avec moi la rue, partageant le meme fauteuil dans le metro, attendant sur le meme quai, et j'y pense...
Chacun de ces regard ont un sens, une dimension particuliere lorsque je les regarde avec mon coeur.

Je vais plus loin parfois, et jeme dis que si chacun de nous pouvait connaitre l'histoire, le passe, le vecu, les souffrances des autres, alors nous serions plus apte a nous confronter.
Si je connaissais en un regard, la cause la larme qui coule sur la joue de celui ci, ou lla raison de la mine detruite de celle la, alors je serais plus pres de ce qu'ils sont, et je saurais mieux comment placer chacun des mots que je leur adresse.
Il me vient un doute, une apprehension, une crainte...connaissant moi meme la valeur de la souffrance, sachant a quel point elle meurtri, et comme elle asseche la vie, aurais je un jour fais vraiment souffrir quelqu'un? est ce qu'un jour, parcequ'a force de croiser les autres je n'ai pensé qu'a moi, j'ai blesse la vie d'un autre?
Cette idee me terrorise, je connais que trop bien le gout amer des larmes qu'on cache parceque la douleur n'a de sens que pour nous meme, parcequ'elle nous envahi. Et desormais je prie, pour n'etre coupable de rien qui aurait pu mettre en autrui une souffrance au moins aussi intense que celle que j'ai un jour pu ressentir.

Et la je me questionne...
Si les gens que j'ai croise avait connu mon histoire, s'ils savaient mes souffrances, mon passe, les douleurs qui me poursuivent. S'ils savaient mon chemin parcouru pour arriver jusqu'a eux, auraient ils la force de me faire du mal?
Si chacune de mes connaissances savaient immediatement en me regardant d'ou je viens, tout ce que j'ai traversé, et la mer de larme par laquelle je suis passee pour un jour pouvoir accuser les coups et les regarder avec le sourire, seraient ils capables de me traiter indignement?
Et la se trouve ma volonte. Respecter cette devise qui trop souvent nous echappe "ne fais pas a autrui ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse". J'y crois comme a une priere et j'ai le sentiment que la vie aurait un vrai sens pour chacun si nous vivions ainsi.
Je suis soudainement etouffee par toutes ces vies qui m'entourent. Penser que chaque personne que vous croisez a sa propre experience, son chemin, son destin.
Chacun d'eux a ses propres amis, ses souvenirs, ses coleres.
Combien ont pleuré? combien ont ris? combien ont doute de leur propre vie? Et pour repondre a tout cela je n'ai qu'un silence, mais la profonde sensation que tout m'entoure, et que tous penetre dans mon esprit pour y laisser un peu d'eux meme.

Mon bilan de cette remise en question eclaire, perdu entre les rails du metro, me porte a croire que nous avons tous notre vie, et que nous devons respecter celle de chacun, sans exception, et que le chemin le plus juste et le plus rapide pour etre en accord avec soi meme, c'est d'etre en accord avec les autres.
Il faut qu'un jour ou l'autre nous realisions que seul au monde nous sommes des milliers et qu'il faut respecter ca, car personne ne merite de souffrir gratuitement, d'etre traite sans respect ni tolerance. Notre vie a un sens parcequ'ellepartage celle des autres. Sans chacun de nous nous ne serions rien.

Comment oser demander la paix a echelle planetaire alors que certains ne sont meme pas capable de l'instaurer dans leur propre vie?
Je ne prie pas pour la paix, mais pour devenir meilleure moi meme; et nous devrions tous faire de meme, parcequ'alors...nous aurons la paix.